La communauté et le discipulat


Dans le Nouveau Testament, le mandat est de faire des disciples, et la réponse est la prédication de l’Évangile dans la puissance de l’Esprit.

Une fois les premières personnes converties, le discipulat devient non pas l’affaire d’un groupe d’apôtres, mais l’affaire d’une communauté entière.

Jugez plutôt : dans les jours qui suivent la conversion des 3 000 le jour de la Pentecôte, les nouveaux chrétiens se sont donnés à un certain mode de vie. Non pas le voyage avec un Rabbin, ni le suivi de cours de formation, ni même le dispersement en 2 par 2 pour aller partager le même message que Pierre leur avait enseigné.

La volonté de Dieu était que les nouveaux croyants incarnent la vie de Dieu dans le lieu où ils se trouvaient.

Oui, le désir de Dieu était qu’ils se répartissent et se multiplient jusqu’aux extrémités de la terre. Et c’est ce qu’ils ont fait, avec un petit coup de pouce des circonstances géopolitiques de l’époque (Actes 8.1). Mais la phase 1 qui doit toujours marquer la réalité du discipulat chrétien est l’incarnation de la vie de Jésus / présence de Dieu dans une localité, par la formation de communautés de vie profondément marquées par le partage, l’ouverture, la générosité, le dévouement à la communion, la prière, la fraction du pain et l’enseignement de l’Evangile, dans la puissance de l’Esprit.

Ce sont ces communautés là qui se multiplient, à travers la formation de futurs responsables, l’implantation de nouvelles communautés et la mise en place d’anciens locaux là où des communautés de disciples (des églises) ont été fondées.

Le discipulat se fait donc en communauté avant toute chose. Notre croissance en Dieu ne se fait pas en solo. Elle se fait en confrontant nos vies de façon profonde et réelle à des gens qui vont pouvoir nous faire grandir et suppléer à nos manquements.

Le Saint-Esprit a donné aux premiers chrétiens le réflexe de se voir souvent, de passer leurs vies ensemble, de payer le prix fort pour que la vie de Dieu devienne de plus en plus vraie dans leurs vies individuelles.

Cette vie communautaire ressemblait à des repas, à la dévotion à apprendre à quoi cela ressemblait de suivre Jésus et de lui obéir en tout. Se voir aussi souvent que possible, partager autant de choses que possible, investir dans les vies des uns et des autres autant que possible, et servir ensemble pour assouvir les besoins de la communauté alentours.

Nous avons besoin de nous placer ensemble devant les enseignements de Jésus, et le laisser nous mettre au défi, dans le contexte d’une vie communautaire. Les autres vont s’assurer que nous ne sommes pas laxistes dans notre dévouement à la voie de Jésus. Et nous grandissons en faisant cela avec les autres aussi.

Nous grandissons en apprenant à vivre avec et à aimer profondément les gens qui forment cette communauté avec nous. Plus nous sommes proches les uns des autres, plus c’est difficile de s’aimer authentiquement. Mais c’est à cela que nous sommes appelés : à nous aimer les uns les autres.

Au sein de cette communauté, certains auront un rôle de responsables que la Bible appelle les anciens, et ils auront une responsabilité pour l’enseignement, et la motivation du groupe entier vers la mission et la croissance du groupe. C’est une autre manière à travers laquelle la croissance se fait en communauté.

Enfin, la communauté veut dire que nous allons vivre aux côtés de personnes très différentes de nous, et ce contact inconfortable est facteur de croissance. Non seulement apprenons-nous plus de la part de personnes qui ne sont pas comme nous, mais l’amour est aussi toujours un défi plus grand lorsque nous sommes au contact de personnes qui ne sont pas comme nous.

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