Un semestre à Vaux-sur-Seine

Comme je l'avais écrit en septembre dernier, j'ai repris les bancs de la fac, à la rentrée dernière, dans l'objectif de travailler à mon Master. À une semaine des partiels, voici un petit retour sur expérience.

J'ai vraiment, vraiment apprécié ce semestre à Vaux. Voici plusieurs des cours que j'ai pu suivre :

  • Théologie pratique – accompagnement pastoral (Christophe Paya)
  • Doctrine de la fin des temps (Claude Baecher)
  • Histoire des Églises et mouvements pentecôtistes et charismatiques en France (Alexandre Antoine)
  • L'apostolat (Jacques Buchhold)
  • Histoire de la pensée antique et médiévale (Henri Blocher)

À côté de ces cours, j'ai pu suivre de plus petits modules, comme un cours sur la gestion de conflits (un régal !), un cours sur le développement des crédos historiques de la foi chrétienne (un délice) et un cours sur les développements récents dans le monde évangélique francophone (pertinent à souhait).

Je dois dire que, sans doute par arrogance, je voyais le suivi des cours comme une sorte de formalité en route vers le "vrai" travail : le mémoire de master. Mais en réalité, le fait de suivre ces cours a été extrêmement stimulant et vivifiant. Le fait d'être contraint à lire des livres que je n'aurai pas pioché dans la bibliothèque de moi-même, le fait d'être confronté à des idées autres que les miennes et ceux qui me sont proches a été extrêmement profitable. Même sur les sujets où j'aurais de profonds désaccords avec les conclusions des professeurs ("Apostolat" par ex.) j'ai trouvé le cours d'une richesse telle que ma pensée a évolué. Dans quel sens me demanderez-vous. "En profondeur", vous répondrais-je. Dans cette profondeur je trouve à la fois un ancrage plus grand encore dans ma tradition d'église et une conviction plus forte que le ministère apostolique est encore pour aujourd'hui ; et en même temps une nuance essentielle dans mon articulation et ma défense de cette position, forte de l'influence des professeurs qui ne pensent pas comme moi.

Au-delà des cours, le fait de pouvoir apprendre à connaître des jeunes hommes et femmes qui ont faim et soif de Dieu et qui se préparent eux aussi à faire un impact pour Jésus dans notre pays est ultra stimulant aussi. C'est tellement fun de recevoir et de donner aux étudiants de la fac. Rien que pour ça, ça me donne envie de rester un peu connecté à la fac, même au-delà du Master.

Je pourrais vous parler de ce que ça fait de faire les études alors qu'on a été confinés, des trajets en train depuis St Lazare, de toutes sortes d'autres choses comme ça, mais en fait je pense que le mieux serait que je me mette en mode "prédicateur" et que je finisse cet article avec un appel.

La réalité est celle-ci : faire des études de théologie est une option bien trop souvent négligée pour des personnes qui aspirent à avoir une foi vivante et communicative. Que c'est riche de mettre un temps à part pour vous dévouer à la formation de votre pensée, de votre connaissance de Dieu et de sa parole. Donc voici un défi que je vous lance : prenez un moment pour évaluer là où vous en êtes dans votre vie, et considérez avec beaucoup de sérieux la possibilité de faire ne serait-ce que deux années de faculté de théologie. Si vous pouvez en faire trois, quatre ou cinq, ce serait même mieux. Mais devant la croissance des Églises évangéliques en France, le besoin d'implanter plus d'Églises, la nécessité de voir les Églises actuelles remplies d'hommes et de femmes formés, je vous lance le défi de vous former dans une faculté comme Vaux-sur-Seine. C'est un sacrifice – c'est sûr (à qui le dîtes-vous ! J'équilibre leadership d'Église locale, mariage, parentalité, implication extra-locale au sein de New Ground, quelques projets à côté et des contrats de travail ici et là pour mettre du beurre dans les épinards). Mais celui qui investit peu connaît un faible retour. Celui qui investit profondément se voit fournir d'un retour puissant.

Donc voici un lien. FLTE. Cliquez dessus et allez voir si vous pouvez faire la formation à plein temps ou bien de suivre des cours à la carte ou lors des sessions intensives. Franchement, vous n'allez pas le regretter et je ne vois aucune bonne raison de ne pas le faire. Et si, à compter de la rentrée prochaine, on faisait exploser les compteurs du nombre de personnes qui se forment sérieusement. Donnons un problème aux services administratifs des différentes facs et écoles bibliques francophones en remplissant leurs boites mail de demandes de renseignement et de dossiers d'inscription – l'avancée du Royaume de Dieu en France n'en sera que plus robuste.

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