Le développement personnel et la mort à soi – Le bien-être et Jésus, Pt. 4



« Puis il appela la foule avec ses disciples et il leur dit : "Si quelqu'un veut être mon disciple, qu'il renonce à lui-même, qu'il se charge de sa croix et qu'il me suive ! En effet, celui qui voudra sauver sa vie la perdra, mais celui qui la perdra à cause de moi et de la bonne nouvelle la sauvera. Et que servira-t-il à un homme de gagner le monde entier, s'il perd son âme ?" » (Mc 8.34-36)

Sacré programme de développement personnel… Voilà le christianisme motivationnel, sauce Jésus.

Et pourtant, croyez-le ou pas, voilà la vraie recette du bien-être. En effet, celui qui a enseigné cela a annoncé que la raison de sa venue est la vie en abondance de ceux qui suivent son enseignement (Jn 10.10).

C’est là qu’on voit avec le plus de plénitude que le bien-être promis par Dieu est d’abord et avant tout pour la vie suivante. Et en soi, cela suffirait comme promesse. La félicité de vie, harmonie totale et réconciliation de toute la création avec Dieu et avec elle-même, pendant tant de siècles que ce bref passage sur terre ressemble à la fumée d’une bougie qui s’éteint ? Cela vaut bien ce que Paul appelle de « légères difficultés du moment présent » (2 Co 4.17). Et avant de m’accuser, ou d’accuser Paul de minimiser ce que vous traversez peut-être, considérez le contexte – ce que Paul traverse : « Nous sommes pressés de toutes parts, mais non écrasés ; inquiets, mais non désespérés ; persécutés, mais non abandonnés ; abattus, mais non anéantis. Nous portons toujours avec nous dans notre corps l'agonie du Seigneur Jésus afin que la vie de Jésus soit aussi manifestée dans notre corps. En effet, nous qui vivons, nous sommes sans cesse livrés à la mort à cause de Jésus afin que la vie de Jésus soit elle aussi révélée dans notre corps mortel » (2 Co 4.8-11).

Mais la vérité est que, comme nous l’avons vu précédemment, ce que Dieu nous réserve pour la vie suivante est aussi la part, de façon imparfaite, de l’humanité de ce côté-ci de l’éternité. La volonté de Dieu est notre bien-être émotionnel, physique, relationnel, sexuel, culturel etc. dans cette vie et la suivante. Il y a une légitimité à s’attendre à de la joie dans le service du maître au cours de cette vie, et aucune raison de s’excuser d’apprécier les bonnes choses données par notre bon Dieu dans cette vie, en anticipation de la suivante. « Je vous le dis en vérité, personne n'aura quitté à cause de moi et à cause de la bonne nouvelle sa maison ou ses frères, ses sœurs, sa mère, son père, sa femme, ses enfants ou ses terres, sans recevoir au centuple, dans le temps présent, des maisons, des frères, des sœurs, des mères, des enfants et des terres, avec des persécutions et, dans le monde à venir, la vie éternelle » (Mc 10.29-30).

Mais la plus grande différence est le chemin vers ce bien-être. Comment est-ce que ça marche ? Je pense qu’une des raisons principales pour lesquelles l’univers du bien-être selon ce monde est une chimère est parce qu’il appelle l’humain à se focaliser sur lui-même. La Bible ne nous appelle jamais à cela. Elle nous appelle à mourir à nous-mêmes. Et paradoxalement, ce n’est pas contradictoire avec le bien-être. Au contraire, c’est, plutôt, la recette de la Bible pour le véritable bien-être. L’enseignement de Jésus est celui-ci : « Il y a plus de bonheur à donner qu'à recevoir » (Ac 20.35).

C’est moins glamour, c’est moins motivationnel, ça passe moins bien en dessous d’une photo Insta ou en encart sur sa vidéo TikTok, mais c’est pourtant la vérité. C’est la recette du bien-être selon la Bible. La recherche de la Bible n’est pas le développement de soi, mais la mort à soi. Voilà la façon d’arriver au bien-être.

L’Évangile est un message qui conduit à un mode de vie, et c’est lui qui conduit au bien-être plus que tout. Et la façon de monter plus haut que jamais est de s’abaisser, la façon de guérir est de ne pas se focaliser sur ses blessures mais de chercher à servir les autres. Bref, la façon de vivre la vie en abondance, c’est de mourir.

Tous ceux qui vous vendent un autre message que celui-là (même sous couvert de christianisme) vous vendent une chimère.

Voici donc la grande idée à retenir de cet article :

Idée 5 : « Le bien-être ne se trouve pas tant dans le développement de soi que dans la mort à soi. »

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